"Le jazz est une musique universelle. Il n'est pas besoin d'avoir de diplôme pour l'apprécier. Tant que l'on est sincère dans ce que l'on joue, on touche les gens." - Pat Metheny
Jim Jarmusch et Adam Driver (Le film "Paterson", dernier en date de Jarmusch)
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Entretien avec Jim Jarmusch en 2016 sur France Culture ******************** "J'aime prendre une guitare, produire quelques sons et voir où ils me mènent, plutôt que d'écrire quelque chose et de mémoriser ce que je joue. C'est ainsi que j'essaie de réaliser mes films. Les personnages sont toujours pour moi le cœur du film, plus que l'intrigue. Les comédiens sont les instruments de musique qui portent l'émotion. Les histoires sont finalement secondaires." - Jim Jarmusch [AlloCiné]
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"Only Lovers Left Alive", film de Jarmusch sorti en 2014 (bande annonce)
SQÜRL, "Pink Dust" (membres du groupe : Carter Logan, Jim Jarmusch, Shane Stoneback) - http://www.squrlworld.com/
Eric Clapton, Luther Allison et Otis Rush (Guitar World n°3)
En 1966 on pouvait entendre pour la première fois la voix d'Eric Clapton dans l'album "Blues Breakers with Eric Clapton" avec John Mayall dans une reprise de Robert Johnson.
Le Jeff Healey Band a écumé les clubs de Toronto pendant trois ans avant de signer sur Arista en 1988 puis de reprendre Blue Jean Blues (ZZ Top) pour la B.O. du prochain film de Patrick Swayze, Roadhouse . Sa maison de disques s’est empressée de faire de son nom le synonyme des grands guitaristes, non seulement de cette décennie, mais de toutes les autres.
Il est vrai que Jeff Healey joue avec la clairvoyance dont seul un non-voyant est capable. De plus, il
connaît tous les trucs du métier, de la guitare jouée sur la nuque aux cordes croquées avec les dents. Son don, qui sans technique ne serait qu’une mauvaise habitude, et sa carence physique, l’obligent à jouer assis, la guitare à plat sur les genoux, la main droite n’utilisant que le pouce et l’index, la gauche se baladant avec une déconcertante dextérité, rapide comme un clin d’oeil, positionnée à l’envers, sans prendre appui sous le manche. Ses cinq doigts sont ainsi occupés et vont chercher des notes intouchables pour un joueur orthodoxe.
Healey a justifié les dithyrambes de Stevie Ray Vaughan : "Il va révolutionner la pratique de la guitare" ; et de BB King : "Je n’ai jamais vu ou entendu un style comme ça" ; et démontré les qualités scéniques de son Power Trio en novembre dernier à Londres, au Borderline, cave mexicaine à l’ambiance prohibition. L’îlot musical le plus continental de la capitale. Jeff Healey a étalé son talent, ses compositions (escamotés Elmore James et Eric Clapton) jouées dans les aiguës; et ses reprises (All Along The Watchower sur scène, John Hiatt et Freddie King sur disque). Sa cécité ne l’empêche pas de traverser le club et l’air moite contenant plus de houblon que d’oxygène, guidé par son roadie.
Jeff Healey est certainement l’un des guitaristes blues les plus prometteurs du moment et un brillant
auteur-compositeur-interprète, comme le furent en leurs temps les bluesmen suscités.
Quant à la pérennité des spots braqués sur lui, elle est plus directement liée à l’intérêt erratique que le
public porte au blues qu’à l’intrinsèque constance du guitariste. - Guitar World n°1 (mars 1989).
The Jeff Healey Band, "I'm Tore Down" (1989)
"Je m'intéresse à tous les styles de musique, notamment le jazz des années 20-30. J'ai chez moi une collection de dix mille 78 tours historiques de jazz et des premiers blues. J'ai grandi avec différents types de musique, le jazz, le country, le rock..." - Jeff Healey (Guitar World n°1, mars 1989).
The Jeff Healey Band, "How Long Can A Man Be Strong"(1990)
"J'ai perdu la vue à l'âge d'un an suite à un cancer de l'oeil. J'ai reçu ma première guitare à l'âge de trois ans ! Au début, je l'accordais de telle manière que les cordes à vide jouaient, seules, un accord (en open tuning). Plus tard, vers l'âge de sept-huit ans, quelqu'un me montra l'accordage standard. Débutant, j'ai tout de suite placé la guitare sur mes genoux car je ne me sentais pas à l'aise autrement et j'ai commencé à jouer de la slide. Ensuite, j'ai posé les cinq doigts de la main gauche sur le manche et étudié les doigtés pour passer tous les accords." - Jeff Healey (Guitar World n°1, mars 1989).
Stevie Ray Vaughan & Jeff Healey, "Look At Little Sister" (Live on CBC, 1987)
"Qui sont-ils, ces pépés de la country, aujourd’hui disparus pour la plupart. J’en ai retenu quatre, de façon tout à fait subjective; quatre artistes en apparence si dissemblables, à qui on découvre pourtant bien des points de similitude en examinant de près leur trajectoire : Jimmie Rodgers, Bob Wills, Bill Monroe, et Hank Williams." - Christian Séguret
OVNI : Un entretien avec Robert Galley, ancien ministre des Armées
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Article publié dans Ovni-Présence n°48, août 1992
"1974, la vague d’ovnis - la dernière vague française importante - bat son plein ! Un jeune journaliste présente une rubrique intitulée « Dossier OVNI » dans l’émission Pas de Panique !, animée par Claude Villers le soir sur France-Inter. Il se nomme Jean-Claude Bourret. Lui-même issu de la vague, puisque nouvellement intéressé par le sujet (en fait depuis l'affaire de Turin-Caselle du 30 novembre 1973), il ne fait pas encore de télévision et n'a pas davantage publié d'ouvrages. Cette série d’émissions – une quarantaine d'épisodes tout de même - va lancer sa carrière ufologique. Tout d'abord en fournissant le corpus de son premier volume sur les ovnis, ensuite grâce à une interview historique que lui accorda le ministre des Armées de l'époque, Robert Galley, et diffusée sur les ondes le 20 février 1974. Dix-sept ans après, nous sommes allés retrouver Robert Galley, aujourd’hui maire de Troyes, qui a bien voulu nous accorder une interview exclusive."
Publié dans Guitare &
Claviers n°76, juillet/août 1987
L'extrême précision du jeu
classique développé sur les cordes métalliques de la guitare folk
est un peu la clé originelle du blues baroque. Cette fusion d’une
technique et d’une inspiration musicale très ouverte a marqué
tout autant que la naissance d’un style, l’émergence d’un
nouveau son.
Avec son très célèbre Anji, créé au début
des années soixante, Davey Graham peut être considéré comme
l’inventeur de ce style que Bert Jansh et John Renbourn ont, quant
à eux, « officialisé ». Jusque-là, en effet, les différentes
techniques utilisées sur la guitare folk avaient toutes en commun
d'exécuter à la main gauche des accords types qui étaient les
points de repères d’un jeu mélodique plus ou moins élaboré. A
partir d’une position de main gauche fixe, les doigts quittaient à
tour de rôle leurs points d’ancrage de façon à jouer une ou
plusieurs notes gravitant autour de ce point, et y retournaient au
plus vite. De la même manière, la main droite n'utilisait qu’un
petit nombre d’arpèges types, dont la très fameuse basse alternée
ou « picking », héritée des luthistes du XVIème siècle. Elle ne
s‘écartait que timidement de la régularité d’un arpège pour
amorcer un jeu mélodique. Ce sont des guitaristes comme Big Bill
Bronzy et Rev. Gary Davis qui ont poussé cette technique au maximum
de sa sophistication.
Mais quitter ces points de repère à la
main gauche comme à la main droite, c’était s’engager dans
l’inconnu. Plus question de se fier à des automatismes qui, s’ils
sécurisaient le jeu, lui en traçaient ses limites. Cette remise en
question totale du jeu passait par une réflexion beaucoup plus fine
sur l’action séparée des deux mains, leur synchronisation. En
d’autres termes, il a fallu créer le maillon manquant entre la
technique des guitaristes classiques, et le registre sonore et
musical de la guitare folk. De la musique populaire savante, tel est
un peu le paradoxe du blues baroque.
Mais c’est précisément
son ouverture technique qui lui a permis, musicalement aussi, une
remise en
question totale : finies les rassurantes progressions
d’accords. En effet, jouer une bonne vieille suite
d’accords
du type Do Fa Sol en position standard, quitte à les arpèger de
mille façons différentes, n’entraîne aucun risque musical. Mais
rechercher la même harmonie sans utiliser ces positions types
oblige à « entendre » un minimum ce que l’on joue et à réfléchir aux
doigtés en conséquence.
Faute de comprendre la fonction des
sons (leur relation mutuelle), du moins faut-il alors « entendre »
intuitivement leur mouvement. L’exceptionnelle vitalité du style
tient en grande partie à cette redécouverte très empirique et
surtout sensible de certaines règles classiques. Mais cette
démarche, le plus souvent menée par des autodidactes, a toujours
fait précéder le besoin musical à la technique. De l‘a découle
la coloration entièrement neuve apportée au répertoire folk/blues
traditionnel. En même temps, les procédés classiques d’écriture
se trouvent régénérés par leur utilisation sur des musiques plus
récentes.
De fait, par sa large utilisation du contrepoint,
le blues baroque a d’abord été une façon très originale de
jouer le blues. Mais son attirance pour des sonorités nouvelles et
son énorme pouvoir d’absorption par rapport à des éléments
musicaux extrêmement divers en fait avant tout une musique de
fusion. Et c’est parce que ces influences qui le traversent,
disparaissent en tant que telles pour former une matière sonore
nouvelle, que l’on peut parler de « style ».
Ceux qui sont
familiers de John Renbourn connaissent sa manière très baroque de
traiter le folk/blues et son art subtil de faire « swinguer »
le contrepoint. Que l’on écoute aussi les arrangements de Pierre
Bensusan et l’abondance des voix qui s’entrecroisent. Cette
richesse créative du blues baroque a donné naissance à une
multitude de pièces instrumentales où la guitare folk n’est pas
toujours l’instrument unique : flûte traversière,
percussions, contrebasse, violon, guitare électrique y ont aussi
trouvé leur place, mais toujours en formations très réduites.
Bien que très accessible,
le blues baroque est une musique qui se redécouvre à chaque écoute,
un peu comme un paysage que l'on regarde à différentes heures de la
journée. On peut regretter que la domination des musiques
électroniques ne lui assure qu'une diffusion insuffisante sur les
ondes radiophoniques. Mais là n'est pas la question puisqu'il existe
de toute façon une absence totale de concession commerciale chez
ceux qui composent dans le style. Tous ont une exigence expressive
qui exclut la docilité du marketing.
De ce fait, depuis son
apparition en 1965, le blues baroque connaît ce paradoxe d'être
écouté ou joué par un auditoire en marge du grand public, tout en
ayant des adeptes aux quatre coins du globe. Compte tenu de la
complexité du style et de l'absence quasi totale à l'époque d'une
« école » pour l'enseigner, seule a tenu bon une poignée
d'aventuriers passionnés et disséminés.
Deux articles parus en décembre 2009 dans le n°61 du magazine UFOmania. John Keel enquêta dans le milieu des années 60 sur la célèbre affaire d'apparitions de Point Pleasant. Il fut aussi un théoricien du phénomène ovni. Le premier article est signé Loren Coleman (un des leaders mondiaux de recherche en cryptozoologie). C'est la traduction en français d'un texte qu'il rédigea en mémoire de son ami John Keel qui venait de disparaître le 3 juillet 2009.
Le second article, signé Michel Granger, est un critique pointilleuse et détaillée de son oeuvre.
Bande annonce du film "La Prophétie des Ombres", réalisé par Mark Pellington (2002) et largement inspiré du livre "The Mothman Prophecies" de John Keel. L'histoire évoque les événements étranges qui se sont déroulés de novembre 1966 à décembre 1967 dans la région de Point Pleasant aux Etats-Unis.
Emission diffusée en 2002 sur les ondes d'Europe 1. Marc Menant reçoit le sociologue des sciences Pierre Lagrange, qui dirige alors la publication et la traduction en français de deux ouvrages considérés comme des classiques de la littérature ufologique, "They Knew Too Much About Flying Saucers" de Gray Barker, et "The Mothman Prophecies" de John Keel.