Jérôme Sériel : "Le Sub-espace"
Jacques Vallée, cet informaticien surtout connu comme spécialiste des ovnis a publié plusieurs romans, dont les deux premiers sous le pseudonyme de "Jérôme Sériel". "Le Sub-espace" en 1961 (il a alors 22 ans) et "Le Satellite sombre" en 1962. A la même période il écrit plusieurs nouvelles de science-fiction pour la revue "Fiction", toujours sous le même pseudonyme.
Avec "Le Sub-espace" il remporte le prix Jules Verne qui récompense chaque année une oeuvre littéraire de science-fiction.
"Le Sub-espace" est une oeuvre ambitieuse par la complexité des univers qu'il décrit. Il aborde les univers parallèles. L'histoire commence dans un Paris futuriste. Les hommes ont colonisé le Système Solaire mais les conflits n'ont pas disparu pour autant. L'histoire commence alors même qu'une guerre mondiale s'annonce. Un groupe d'amis, la plupart des scientifiques, se regroupent pour évoquer d'étranges manifestations, notamment l'apparition de "pierres bleues", de "spirogires" (vous savez désormais d'où vient le nom que j'ai donné à mon blog) et de "croix noires", ces dernières, de nature funeste, apparaissant un peu partout dans le ciel.
La guerre mondiale s'engage et nos amis, accompagné d'un énigmatique personnage, se réfugient dans un abri souterrain construit sur la face cachée de la Lune. Cet abri servait de laboratoire de recherche avant d'être abandonné. C'est alors que l'histoire commence véritablement. Nos amis scientifiques vont alors s'engager dans une aventure à l'autre bout de l'Univers, ou plutôt à destination d'un autre univers, le Sub-espace, grâce à un véhicule de leur conception : le "Drakkar" !
Car l'Univers entier est en danger. Des êtres eux aussi d'un autre espace-temps, les Kirnaldes, projettent d'annihiler notre univers, mais nos héros ne seront pas seuls. Les Erg-Aoniens d'abord, des êtres eux aussi d'une autre dimension dont leur univers se voit aussi menacé, et les Spicans, des extraterrestres vivants à des années-lumières de la Terre...
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Quatrième de couverture
La technicité complexe du XXIème siècle a éclaboussé les planètes du Système solaire d'une vie puissante et colorée. Mais quand l'incompréhensible se produit, quelles seront les réactions de savants placés au centre d'un drame aux fabuleuses dimensions ? Réussiront-ils à franchir d'un coup toutes les limites ? Eviteront-ils les pièges hallucinants qui les guettent ?
Le Sub-Espace n'est-il qu'un univers de folie... Ou bien, au terme de l'inoubliable épopée du « Drakkar », au-delà de l'Espace et du Temps, découvre-t-on d'autres horizons ?
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"Le Satellite Sombre"
Paru l'année suivant "Le Sub-Espace", soit en 1962, "Le satellite sombre" est d'une lecture nettement plus ardue. Ponctué de longs passages que je qualifierai de poético-métaphysiques, la lecture est difficile. Dans la continuité du précédent livre, "Le Sub-Espace", on retrouve un Paris futuriste dominé par de hauts grattes-ciel où serpente en hauteur des espèces de tapis roulants en guise de trottoirs. L'histoire se poursuit ensuite sur Vénus, terraformée pour l'occasion. C'est à ce moment que nous faisons la découverte de Xarius, un habitant de Vénus qui est une espèce de savant constructeur de robots et qui donne l'occasion pour Jérôme Sériel (Jacques Vallée) de nous délivrer quelques passages réellement intéressants... et surtout compréhensibles. Il est dommage que tout le livre ne soit pas ainsi. C'est après que l'histoire - qui à l'instar du "Sub-Espace" a pour cœur l'invasion et la menace d'annihilation de notre univers par une intelligence et un monde totalement extérieur - devient, ou plutôt aurait pu devenir très intéressante si la narration n'était pas aussi ardue...
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