jeudi 1 mars 2018

Michel Delpech

Michel Delpech



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Emission diffusée en 2013


Partie I

Partie II

Partie III

Partie IV

Partie V

"J’admets que je suis un fou de Dieu, mais j’ai appris à ne pas Le mettre à toutes les sauces. Dans les Évangiles, Jésus a cette belle parole, pleine de sagesse : « Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu» (Luc 20,25). Il est, en effet, des choses qui appartiennent strictement à notre monde et, bienqu’Il soit partout, Dieu est au-dessus de ces choses pour lesquelles il nous incombe d’agir... et de Lui rendre ensuite grâce, ce qui n’est pas pareil. J’entends certains qui maudissent Dieu quand ils reçoivent leur feuille d’impôts. Dieu n’a rien à voir avec les impôts qui me tombent dessus! Remercions-Le plutôt si nous avons assez d’argent pour les payer. Dieu n’a rien à voir avec nos petites et nos grandes misères qui font partie de la marche du monde. Celles-là, c’est à César qu’en incombe la charge, César qui tient cependant son pouvoir temporel de Dieu. Rendre grâce à Dieu ne signifie pas se détourner du monde : au contraire, nous devons nous occuper de toutes ces affaires matérielles pour mieux nous en débarrasser. Nous devons rendre à l’argent sa fonction, qui est réelle, de façon que l’on puisse ensuite se consacrer aux choses de l’esprit, sans être encombré par ces contingences. J’aimerais bien faire mes comptes chaque matin, pour ne plus avoir à y penser le reste de la journée ! Pour pouvoir être comme les oiseaux du ciel: « Ne vous inquiétez pas pour votre vie de ce que vous mangerez, ni pour votre corps de quoi vous le vêtirez. La vie n’est-elle pas plus que la nourriture, et le corps plus que le vêtement ? Regardez les oiseaux du ciel: ils ne sèment ni ne moissonnent ni ne recueillent en des greniers, et votre Père céleste les nourrit ! », dit encore Jésus (Matthieu 6, 25-26). Je ne vois pas dans ces paroles un appel à nous détourner de la vie, mais, au contraire, à nous alléger. Nous alléger des soucis, des ruminations, des projections dans un avenir que nous voyons sombre et qui, du coup, absorbe toutes nos énergies. Non, ne vous faites pas de souci: Dieu y pourvoira! Mais aidez-Le à y pourvoir, ouvrez les yeux sur le monde, ouvrez-les aussi sur le royaume des cieux, ce royaume dans lequel réside finalement l’essentiel." - Michel Delpech, "J'ai osé Dieu..." (2013, pp.34-35).


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